
Alors que la lutte contre le narcotrafic est érigée en priorité nationale par le gouvernement, plusieurs témoignages corroborent le fait que certains députés et collaborateurs consomment des produits stupéfiants, notamment pour faire face à la charge de travail et la pression.
« Le rythme de prise s’est accéléré. Le lundi, il était guilleret et sautait de joie. Le mardi, ça allait, mais il commençait à être un peu irritable. Le mercredi et le jeudi, il était exécrable. Et le vendredi, il était au fond du trou. » Fabien* a bien connu cet ancien député, tombé dans la consommation d’un produit stupéfiant très addictif et destructeur, la 3-MMC, alors qu’il siégeait sur les bancs de l’Assemblée nationale. « A partir d’août-septembre 2023, ce n’était plus tenable, poursuit Fabien. Tout le monde s’en rendait compte. On me disait : ‘Il est rouge. Il transpire. Qu’est-ce qu’il prend ?' » Fabien affirme avoir eu la preuve que le député, qui n’a pas souhaité témoigner, se droguait, même s’il précise qu’il ne l’a jamais vu faire devant lui.