Le philosophe Vladimir Jankélévitch distinguait trois visions de la mort : la mort en «il», c’est-à-dire la mort en général, celle d’un tiers, celle qui ne nous touche pas ou peu ; la mort en «tu», celle d’un être proche, celle qui nous touche ; et la mort en «je», notre mort à nous, celle qui peut nous angoisser et à laquelle nous n’assisterons pas. La familiarité acquise par les médecins avec la mort à la troisième personne dès le tout début de leurs études leur donne-t-elle une conception différente de leur propre décès ?