
«J’ai reçu des menaces de mort, des menaces de viol, des menaces de passage à tabac… Chaque fois qu’un politicien tient un discours haineux, ça se répercute sur ma vie», déclare Frank Mugisha, le directeur exécutif de Sexual Minorities Uganda (SMUG), une association ougandaise de défense des droits LGBT+.
Depuis la fin des années 2000, l’Ouganda ne cesse de prendre pour cible la communauté queer. En 2009, une proposition de loi antihomosexualité a été soumise au Parlement du pays d’Afrique de l’Est. Elle est adoptée en 2014, puis invalidée par la cour constitutionnelle six mois plus tard. Surnommée «Kill the Gays bill» (la loi «tuez les homosexuels»), elle prévoyait notamment la peine de mort pour toute personne reconnue coupable d’«infraction homosexuelle». C’est le début de la descente aux enfers pour la communauté LGBT+ en Ouganda.