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Il s’appelle Olivier et a 78 ans aujourd’hui. En 1955, il arrive à Bétharram. À cette époque, il a 8 ans et, dès le premier jour, l’enfer commence pour le jeune garçon : « Je suis arrivé un soir. Je me suis assis et j’ai dit bonjour au garçon qui était à côté de moi. Et à ce moment-là, le pion est arrivé derrière moi. Au fond de l’étude, il y avait une grande caisse en bois, mais énorme ! Le pion m’a chopé par le colback, m’a soulevé et m’a jeté dans la caisse à papier. C’était ‘bienvenue à Bétharram’. »
« J’ai pris des coups de pied dans le ventre pour une bille tombée par terre »
À partir de là, les sévices sont quotidiens et les punitions disproportionnées. Parce qu’il se ronge les ongles, Olivier reçoit de violents coups de règles sur les doigts « jusqu’à la corne » explique-t-il. Pour un chuchotement, les coups s’abattent sur les élèves. Un déchaînement de violence inouï. « C’était d’une violence extrême, explique Olivier.