Un détenu amené en slip au parloir et contraint de rester alité faute de soignant. Un autre qui n’a pas eu accès pendant des années à un fauteuil roulant électrique ni aux séances de kiné dont il a besoin… Être handicapé en prison s’apparente parfois à une forme de double peine dans certains établissements. Particulièrement à Toul (Meurthe-et-Moselle), où plusieurs personnes entament une procédure contre l’Etat pour faire constater divers manquements.
« Je souhaite faire cesser les atteintes à la dignité, qu’il y ait du personnel médical et un accès aux soins pour que le minimum des préconisations soit respecté », explique maître Charly Salkazanov, l’avocat de trois détenus pour lesquels il a engagé un référé-liberté, une procédure d’urgence.