En France, un couple sur dix dormirait séparément. Au Royaume-Uni, où l’on parle de « sleep divorce », ils sont encore plus nombreux. Faut-il y voir l’expression d’un malaise ?
Comme tous les soirs, depuis trois ans, Véronique, Rochelaise de 52 ans, lit quelques pages d’un roman sur le canapé du salon, dépose un baiser sur l’épaule de son mari et gagne sa chambre, au bout du couloir. Après vingt-cinq ans de mariage et presque autant d’années à partager le même lit, le couple fait chambre à part.
L’idée « couvait depuis longtemps », confie la quinquagénaire. C’est le départ du domicile de leur fille, dont elle a pu investir la chambre, qui l’a « décidée ». « Je crois que nous ne sommes pas faits pour dormir ensemble ! Aussi loin que je me souvienne, nous n’avons jamais pu nous accorder sur ce point : Il est du soir, moi du matin. Il dort peu, est agité et j’ai besoin de huit heures pour être bien… »